mercredi 17 avril 2013

La spondylarthrite et la fatigue


Nous avons mentionné dans nos publications précédentes que les symptômes principaux de cette maladie sont : la douleur et les raideurs. Est-ce que la fatigue serait un autre symptôme? Nous allons en discuter et découvrir qu’il est très important comme facteur à considérer.

La fatigue

C’est un symptôme qui est souvent oublié. Il est parfois très difficile de l’identifier. Elle peut être perçue à des niveaux différents d’intensité. En général, la fatigue est un état de lassitude qui peut être provoquée ou influencée par d’autres facteurs de maladies. La relation entre la fatigue et la SPA

Dans plusieurs recherches faites sur la Spondylarthrite ankylosante, plusieurs études ont démontré les bienfaits de l’activité physique sur la douleur et les raideurs. Par contre, beaucoup d’entre eux n’ont pas tenu compte de la fatigue des clients (2). En référence à plusieurs recherches, nous avons trouvé des études qui ont utilisé les paramètres de fatigue. Ceux - ci ont démontrés que plus de la moitié des personnes atteintes de cette maladie se disent fatiguées (1). Sur une population étudiée, 34 % des personnes ont le symptôme de douleurs, 25% celui de la raideur et 6 % se disent fatigués. (2).

La principale mesure utilisée dans les recherches pour mesurer le niveau de fatigue des clients atteints de SPA, est le questionnaire BASDAI. Celle-ci est une échelle visuelle, comprenant 6 questions où le patient doit quantifier le niveau de fatigue(3).

Étant donné que cette échelle tient compte des symptômes de cette maladie, il est possible de faire des corrélations. Le questionnaire permet de déterminer que la fatigue est liée aux douleurs, la durée et l’intensité des raideurs. L’étude (1) a démontré que plus le total des points est élevé du questionnaire BASDAI, plus la fatigue sera importante. Également lorsque nous regardons le niveau fonctionnel de nos clients, plus il est faible, plus la fatigue est installée.

L’activité physique et la fatigue

Ce qu’il a ressorti le plus dans nos recherches sur la fatigue et la SPA, c’est que l’activité physique est un très bon moyen pour améliorer les symptômes. Par contre, il faut tenir compte du niveau de fatigue du client. Il est mentionné qu’une personne atteinte de cette maladie et ayant une fatigue élevée doit consulter son médecin avant toute activité physique(2).

Une étude très intéressante a étudié deux groupes de personnes ayant la SPA. Le premier groupe était un groupe contrôle et le deuxième exécutait un programme d’entraînement de base d’une durée de 12 semaines. Il y a eu des améliorations importantes dans les deux groupes, mais plus grandes pour le groupe ayant fait de l’exercice physique à la maison. Les paramètres d’évaluation étaient principalement : BASDAI, le niveau d’énergie, les fonctions physiques, la douleur, et la dépression. (4)

Questionnaire BASDAI(3)

Cochez la case qui correspond le mieux à votre état.
1. Où situez-vous votre degré global de fatigue ?

2. Où situez-vous votre degré global de douleur au niveau du cou, du dos et des hanches dans le cadre de votre spondylarthrite ankylosante ?

3. Où situez-vous votre degré de gonflement articulaire en dehors du cou, du dos et des hanches ?

4. Où situez-vous votre degré de gêne pour les zones sensibles au toucher ou à la pression ?

5. Où situez-vous votre degré de raideur matinale depuis votre réveil ?

6. Quelle est la durée de votre raideur matinale à partir de votre réveil ?


Références

  • Van Tubergen A, Coenen J, Landewé R, Spoorenberg A, Chorus A, Booen A, et al. Assessment of fatigue in patients with ankylosing spondylitis: a psychometric analysis. Arthritis Rheum 2002;47:8-16
  • Missaoui B, Revel M. Fatigue et spondylarthrite ankylosante: analyse littérature. Annales de réadaptation et de médecine physique 49 (2006) 305-308
  • http://www.rhumatismes.net/index.php?id_ann=43: Questionnaire BASDAI
  • Durmus D, Alayli G, Cil E, Canturk F. Effects of a home-based exercise programo n quality of life, fatigue, and depression in patients with ankylosing spondylitis. Rheumatol Int (2009) 29:673-677

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